Marie Lagabbe est une photographe française vivant à Strasbourg et originaire d’Aubervilliers (93). C’est dans le centre d’art plastique local, au cœur de la cité de la Maladrerie, qu’elle découvre le plaisir de la photographie argentique à l’âge de 17 ans. Depuis, elle ne cesse de produire des images où elle mêle divers médias et techniques, grâce aux nombreux appareils qu’elle déniche en brocantes et en vides greniers.
Bien plus qu’un simple moyen de faire apparaître ses photographies, le tirage à l’agrandisseur qu’elle réalise dans sa chambre noire est une étape indissociable de sa démarche artistique. Ses clichés en noir et blanc prennent tout leur sens en devenant des objets physiques, palpables, qu’elle pourra déchirer, coller, ou encore utiliser comme support d’écriture.
Par sa pratique, Marie cherche à maîtriser le hasard. Elle aime le défi calculé du facteur chance et la prise de risque systématique. Sa méthode de travail est donc empirique : essayer, observer, réessayer.
Elle envisage ses shootings comme des collaborations, dans une volonté d’enrichissement réciproque : le·a modèle n’est pas muse-objet, mais co-acteurice de cette phase de travail. En somme, Marie privilégie le processus au résultat, et ce qui lui importe avant tout ce sont les heures passées à shooter, ou dans le rouge, les doigts dans les bacs.

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French photographer Marie Lagabbe grew up in Aubervilliers (France) and now lives in Strasbourg. At 17, she discovered the pleasures of film photography in her local arts center, nestled in the Maladrerie neighborhood. Ever since, she’s produced images that bring together several medias and techniques, thanks to the many cameras she finds at flea markets and bric-a-brac shops.
To Marie, printing her photographs using an enlarger is way more than just a way to make them come to light: this step is inseparable from her artistic approach. Her black and white snapshots take on their full meaning when they become physical objects, which she will later tear up, paste up, or use as a writing surface.

In her artistic practice, Marie aims at controlling the odds. She likes the measured challenges of the luck factor, and systematic risk-taking. Her work process is therefore an empirical one: experiment, observe, repeat.
She approaches photo shoots as collaborations, and seeks mutual benefit. The model is not a passive object of inspiration: they have full agency on this work phase. In other words, Marie favors processes over results, and what matters most to her are the long hours spent taking photos, or in the red light, her fingers immersed in the developing trays.